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5 Méthodes pour vieillir un bonsaï - Bonsai Club Iris

Lors de notre dernière réunion de club , le samedi 16 février, notre Conseiller Raoul, nous a proposé de parfaire nos connaissances sur les techniques de vieillissement des Bonsaï

La structure d’un tronc d’arbre

Commençons par quelques rappels de botanique  sur la structure d’un tronc d’arbre, en partant de l’extérieur vers l’intérieur :

tronc éclaté fléché

Le Rhytidome est la partie externe de l’écorce. Il protège l’arbre contre les attaques biologiques (insectes), contre les gelures, contre le dessèchement (coup de soleil) et contre les blessures (chutes de pierres). Elle est composée par des cellules mortes. Elle est imperméable mais permet des échanges gazeux pour la respiration des cellules du phellogène, du cambium et de l’aubier qui constituent les tissus vivants sous-jacents

Le Liber est la partie de l’arbre juste sous l’écorce, généralement tendre et blanchâtre. C’est la partie correspondant aux zones d’accroissement le plus récemment formées contenant des cellules. C’est l’appareil conducteur de la sève élaborée (descendante) formée de glucose transformé en amidon. C’est pourquoi une blessure du liber (par ex. gravure au couteau) peut freiner ou stopper la croissance de toute une partie de l’arbre. La partie la plus interne du liber possède des canaux qui amènent la sève élaborée des feuilles aux cellules du cambium.

Le Cambium est un tissu végétal marquant la limite entre le bois et l’écorce, situé sous le Liber. Le cambium est le tissu de croissance de l’arbre. Les cellules vivantes du cambium se multiplient par division, croissent jusqu’à leur taille définitive, se rigidifient (croissance des parois cellulaires) et meurent.

L’Aubier représente le système conducteur de la nourriture de l’arbre, des racines à la couronne. Il transporte la sève brute (montante), un mélange de sels nutritifs dissous dans l’eau que les racines prélèvent du sol. L’aubier reprend aussi l’effort principal des charges mécaniques (en traction et en compression) dus aux vents, à la neige et au poids propre de la couronne.

Le Duramen, cœur de l’arbre, est l’élément de soutien central de l’arbre. En revanche, il ne remplit plus de fonction conductrice des substances nutritives. Le centre du tronc, la moelle, peut, à partir d’un certain âge, être creuse.

5 méthodes permettant de vieillir artificiellement un Bonsaï

Ces techniques, permettent de reproduire ce qui existe à l’état naturel et qui est dû aux conditions atmosphériques en général, la foudre qui tombe sur un arbre, et le casse. Les branches mortes battues par la pluie et le vent, pliées sous le poids de la neige.

Ces techniques donnent au Bonsaï un aspect plus âgé permettent d’affiner sa silhouette en l’embellissant.

Bien qu’artificielles, ces techniques elles doivent toujours être respectueuses des lois de la nature.

Les techniques de vieillissement s’appliquent à des arbres, qui ont atteint une certaine maturité, elles n’ont aucun sens sur des sujets jeunes et frêles.

1- Abaisser les branches 

Incliner les branches va déjà donner un air plus vieux, comme si elles étaient plus lourdes ou avaient ployé sous le poids de la neige. On peut le faire avec des haubans, des tendeurs, voire des fils avec une pierre suspendue…

2- Scarifications

Les scarifications du tronc (incisions avec un cutter dans le sens de la hauteur) et de coups d’aiguilles dans le but permettent de faire grossir le tronc avec l’effet secondaire de donner un aspect âgé à l’écorce. Ces techniques sont à réserver aux feuillus. Les conifères protègent leurs blessures avec la résine qui les protège des xylophages.

3- Jin 

Un Jin est le reste d’une branche cassée. On choisira le reste d’une branche bien placée sur l’arbre, pas dans une partie concave du tronc, et l’on ne fait jamais plus de deux Jin sur un Bonsaï. Comme nous l’a joliment dit Raoul, le Jin est comme une virgule dans un poème.

13-pinus-sylvestris-bonsai jin

Le Jin peut se faire avec un couteau : on va écorcer la branche et en épointer l’extrémité.

pince_plate_JinL’idéal est d’utiliser une pince à Jin, et l’on va travailler la branche en tournant la pince pour arracher écorce et extrémité de la branche en simulant une rupture naturelle.

Plus la branche est grosse et plus le Jin doit être court.

On peut également traiter la tête de l’arbre en Jin, ce qui donnera l’impression d’un arbre plus petit

On traite la partie dénudée avec du Liquide à Jin (à base de du sulfure de calcium) qui blanchit et protège le bois (un ajout d’un peu d’encre de chine permet de griser la couleur et d’obtenir un aspect plus naturel).

Mais attention, contrairement à ce que vous pouvez voir sur certaines vidéos, il faut attendre 12 mois avant de traiter, pour éviter la diffusion de ces produits dans l’arbre.

 4- Sharimiki (écorce)

Shari 03

Cette technique consiste à écorcer une partie du tronc ou d’une branche maîtresse en enlevant une bande d’écorce. Un Shari peut être placé en dessous d’un Jin.
Le Sharimiki et les Jins doivent toujours se situer du côté Omote (face avant), et la ligne de vie doit toujours rester visible.

 5-Sabamiki (creux)

sabamiki

Consiste à creuser le tronc profondément, on peut aller jusqu’au cœur. On utilisera les pinces, la gouge ou des outils électriques. Il faut toujours éviter de créer des poches dans lesquelles l’eau pourrait stagner.

Là encore, la ligne de vie doit toujours rester visible.

Il est recommandé pour les Sharimiki comme pour les Sabamiki de bien inciser l’écorce perpendiculairement au tronc, ce qui facilitera une belle cicatrisation, et éventuellement un beau bourrelet en bordure.